J6 – Qui avale une cucurbitacée fait confiance à son RC Lens.

ENFIN, la trêve internationale s’achève. ENFIN, BM écrit. Enfin, BM… tu m’as compris. Je rencontre toujours les mêmes soucis pour motiver une équipe de rédacteurs qui ne s’aligne que trop souvent sur le niveau d’activité de notre Racing. Comme quoi, le coach, aussi talentueux soit-il, ne peut parfois prétendre à régler tous les problèmes. Je m’égare. La communauté lensoise est donc sur le point de reprendre ce mièvre quotidien que nous réserve notre club de chèvres. Pas prêts. Et note qu’il n’a jamais été aussi facile de savoir quelle journée du championnat on s’apprête à disputer que quand tu connais le nombre de défaites de ton équipe en autant de matchs. Bien à toi.

On n’a pas souhaité rendre public le debrief du match d’Orléans, nous alignant sur le message balancé par les RT en parcage, « pas d’insultes les gars, ignorez-les ». Vous le savez bien, un article BM écrit à chaud après une telle défaite, et ce sans injures, aurait été aussi surprenant que la signature de Dugimont le 31 août 2017 à 23h57. Pierre Ducrocq, si tu me lis, celle-là est pour toi.

Bref, toujours bloqués dans les starting blocks, on a déjà des crampes au cerveau, à la limite de la tétraplégie, alors qu’on attaque tout juste le mois de Septembre. Elle va être longuette cette saison. Les signaux ne sont pas bons. Les brumes épaisses flottent toujours au dessus des collines d’Artois. Les corons sont désertés d’espoirs sportifs. La Toundra émotionnelle qu’on appelle ça. Les gnous papotent avec les poulets. Les clebards piaffent en tisant leur tiède 96e Minute. Les bergeronnettes volent bas, quand bien même la froideur de l’air. On est en plein Animal Farm, presque à supplier le bon Dieu (Vladimir) de nous envoyer la petite sœur d’Irma (l’ouragan hein) sur la Gaillette. Ça sent encore bon le weekend dislocation d’urètre tout ça. Foutus problèmes vernaculaires.

Ils ont les chapeaux ronds, vive les Bretons ! Ils vont prendre une branlée, Vive les Lorientais ! Déjà victimes d’exactions majeures au Moustoir avant les vacances internationales – car oui, ne pas voir de défaite lensoise pendant deux semaines, se sont des vacances pour les chômeurs Sang et Or que nous sommes – voilà que les pêcheurs de Merlus se pointent à Bollaërt les écailles éclatantes, les branchies pleines d’audace, et la queue agitée comme peut l’être la mienne au réveil. Plus que des joueurs de football, ce sont des TAXIDERMISTES que l’on veut voir sur la pelouse de Bollaërt samedi aprèm ! Il va falloir autre chose qu’un « streaker » bourré pour faire trembler les filets de la meilleure défense de L2. Constate, on est derniers de L2*, avec zéro point au compteur, un mercato exotique qui sera développé plus tard, une garden party improvisée en plein match, et point d’orgue du summum, on a appris il y a peu que Tonton Hafiz avait probablement fait transiter de l’argent pas propre via la filiale estonienne d’une banque danoise. Il ne manque plus que le big boss de la mafia inuit réclame sa TPO détournée du FPF sur Cristian Lopez et on finira par tout voir en double. En termes de ficha (ndlr : affiche, honte, en langage islamo-gauchiste), je crois qu’on est au top timal.

RC Lens
Ceci est une garden party

Mais pas de panique, 

Car Sikoach – contraction de Sikora et coach – est arrivé. Il est arrivé tel un Zorro en treillis, vêtu de sa pelisse rouge et jaune, en gloussant tel Casimir sur l’Île aux Enfants. On t’aime Siko. L’objectif a été alors clairement défini ; il faut restaurer cette ruine qu’est le RC Lens, en y redressant une à une les colonnes de sa belle façade, et ce afin de lui rendre son ordre corinthien le plus rapidement possible. Puis, on installera un plongeoir sur la paroi abrupte de la Roche Tarpéienne dès que la piscine olympique du Capitole sera remplie de nos larmes. Ensuite, et seulement ensuite, on osera évoquer une possible montée en Ligue 1. Tu signes ? Car pour le moment, on est tous en position accroupie, tel un ouzbek qui attendrait patiemment un acheteur d’exfoliants au souk de Samarkand. Bonus – état de constipation sportive avancé. On manque de collagènes. De part mes expériences personnelles, et également par l’écoute attentive de quelques amis docteurs ès alcoolisme, j’ai cru comprendre que la consommation excessive de pastis pouvait engendrer ce genre de malaise transitoire. Va savoir si le RC Lens ne s’est pas évertué à trop diluer son jaune avec de l’eau cet été.

Bref, on a un nouveau coach. Et surtout, un nouvel adjoint de renommé internationale qui a failli assouvir le fantasme de tout un pays, à savoir coller un bel horion à un gréviste millionnaire parti en vacances en Afrique du Sud, et qui porte de surcroît le même patronyme que notre petit jeune qui a fait l’amour aux lollios cet été. Tu as ces belles petites recrues sorties tout droit des pipelines de Gazprom, traversant ces fabuleuses contrées orientalo-européennes. Des renforts sportifs venus de Tiraspol, capitale de la République autonome de Transnistrie, (là, tu fais fort mon vieux RC Lens), et de Budapest, bastion d’un néo-nazisme politiquement toléré. On frise chaque jour le craquage du box-office de la connerie. On peut même s’imaginer que Diarra et Bayala ont été proposés à notre «  » »« Directeur Sportif » » » » – guillemets entre les guillemets – par une sorte de Magloire local sur le tournage du prochain opus d’OSS 117 dont le titre serait : Des Merguez à Moscouscous. Putain faut que j’appelle Armand.

Qui avale une cucurbitacée fait confiance à son RC Lens. Inspiré du célèbre dicton ivoirien « qui avale une noix de coco fait confiance à son anus », ceci est une dédicace bien spéciale pour tous les lensois qui se sentent pousser des ailes de Maoïstes ces dernières semaines. On est avec vous ! Hondelatte, sors de ce corps !

Et enfin, on dit un caps. Pas une caps. Car Jordan Ayew n’est plus un joueur de foot.

Bisou,

Ecrit par Louis de Finesse (@Louis2Finesse sur touitteur).

*On est avant-derniers, mais le cœur y est quand même.

 

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